Cette biographie, à l’articulation du récit personnel et des chantiers de recherches, est un travail de mémoire tardif sans retour aux archives.
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Les liens en bleu renvoient aux projets plus longuement traités.
Je suis l’auteure des photos ici présentées, sauf quelques-unes au © signalé.

LISTE DES TRAVAUX

ENGAGEMENT

Après l’Océan – Shad [Frazer James] ©tomaBaqueni

L’anthropologie est une discipline au carrefour d’autres sciences humaines avec néanmoins, en centre de gravité, l’enquête de terrain avec une très forte implication du chercheur. Née sous la colonisation au XIXè, elle était chargée de ramener des connaissances sur les populations autochtones des territoires conquis. C’est ce qui l’a associée au cinéma.

Le 7è art naissait au même moment avec la vocation première de « connaître l’homme ». Selon Marey pour étudier les mouvements corporels et selon les Lumière, pour « offrir le monde au monde » [Tavernier]. C’est la seule discipline qui gardera une relation à la photo et au cinéma. Je me suis engouffrée dans cette coexistence pas toujours pacifique !

8 voisines – Fatima remet son voile – Paris

Le besoin profond de me décentrer m’a habitée depuis l’enfance par un goût prononcé des rencontres qui mêlaient altérité, interrogations et confrontations. A la suite d’une initiation à l’Afrique par Marc Piault dont je parlerai plus tard, je reçus mes premiers crédits de recherches pour ma thèse au LAS (Laboratoire d’anthropologie sociale).

Je rentrais néanmoins dans l’équipe CNRS de Claude Meillassoux qui, avec Maurice Godelier, cherchait à adapter les concepts marxistes aux économies indigènes. La découverte de l’anthropologie opérait un lien avec mes engagements estudiantins à l’extrême gauche. Le racisme, le colonialisme, les idées toutes faites, les positions de surplomb et les abus de pouvoir m’ont toujours fait horreur.

Dans les années 1990, Marc Augé lançait « l’anthropologie du contemporain » en s’opposant à une anthropologie des disapppering worlds investis de traditions hors de leurs confrontations avec le monde moderne : migrations, guerres, famines, violences… L’anthropologie urbaine existait déjà et la discipline entière devait s’attacher aux niches de la modernité : cabinets médicaux, syndicat paysans, chasse, usines, tribunaux, ghettos… des lieux investis par une relève de jeunes chercheurs.

Mes choix cinématographiques, liés aux questions d’enfermement et d’exclusion me conduisaient naturellement vers ce courant que l’on a parfois identifié comme « les années Augé ». L’écriture par l’image y était bien accueillie.

Little Go girls – Quartier Les Millionnaires – Abidjan

PORTRAITS ET ENTRETIENS – PRESSE

Publicité Aaton pour le Time code – ©beauviala-jp

Quelques vidéos