BRONX BARBÈS

Les guerriers des grandes cités

Long métrage – 2000 – 106′

Produit par Hachette Première et les Films d’ici
Distribution Rezo films

AVEC LOSS OUSSEINI et ANTHONY KOULEHIDITE

JIMMY DANGER, EDWIGE DOGO, SHANG LEE SOULEYMAN KERE, DAVID CYRIL GUEI
Partis d’un bidonville d’Abidjan, Toussaint et Nixon se retrouvent au ghetto du Bronx où, avec le vieux père Tyson. Ils apprennent à braquer, découvrent l’argent facile, l’amitié, l’amour.
Ils se disent guerriers, sèment la terreur et côtoient la mort. Passés au ghetto de Barbès, tenu par Tarek Aziz, un sanguinaire, ils cherchent à fuir à nouveau en prenant le large. Trouver un nom, une place, une vie. 

Bronx Barbès se termine par un cargo qui largue les amarres avec Toussaint dans la cale. Après l’Océan prend la suite de l’histoire, l’épopée continue outre-mer en quête d’honneur avec son pendant, la honte.

SYNOPSIS

Venus d’un bidonville, deux garçons qui multiplient les petits boulots se réfugient dans le ghetto du Bronx. Sous la protection du vieux père Tyson, ils apprennent la violence, la fête, l’amitié. Leur relation se détériore.

Toussaint, l’aîné, s’adapte à la loi du milieu qui repose sur le respect des anciens, l’honneur, tout en essayant d’y échapper à travers l’amour de Mariam, une jeune vendeuse de poisson. Rebelle, Nixon conteste le droit que les vieux pères imposent aux fistons sur leurs butins, il veut brûler les étapes. Il monte un gang de fistons, fait un braquage qui amène Toussaint à le sortir de prison en doublant ses frères de sang.

Réconciliés, les deux amis sont obligés de fuir au ghetto de Barbès tenu par Tarek Aziz, un sanguinaire. Ils cherchent une issue pour changer leur destin comme les ghettomen de New York, Singapour, Rio ou Paris.

ACTEURS

Issus du ghetto

Avec Marie de Laubier et Sarah Teper, un casting sauvage a été lancé dans les ghettos où j’avais travaillé mais aussi dans des centres de réinsertion, d’art dramatique, à la télévision, dans le sport et les milieux musicaux…

Les ghettomen ont décroché les rôles principaux. Bien que pour la première fois devant une caméra, ils envahissaient l’écran par leur jeu intimement lié à l’imaginaire nouchi, terme qui désigne cette marge, ces marginaux, et leur langue, un broken french émaillé de mots puisés partout.

Leur proximité culturelle avec l’histoire et les dialogues facilita le rythme interne aux scènes. En outre, par leur charisme, ils apportaient de la beauté aux personnages.

TOUSSAINT – Anthony Koulehi Diaté

Il rêve d’Amérique et d’indépendance. Il procède par adaptation. Face aux vieux pères qui mettent loi sur lui, il peut laisser son orgueil de côté mais pas son courage.

Nixon apporte la poisse, cependant, Toussaint n’abandonnera jamais son fiston comme il le dit à Mariam qui tente de lui faire lâcher prise : “Un homme peut changer s’il a un autre homme à côté, s’il n’a personne, il va toujours recommencer les mêmes trucs.”

« Cette histoire, c’est une création d’Eliane, mais y a plein de
choses que moi-même j’ai vécu dans ce film.
»

Anthony Koulehi Diaté

NIXON – Loss Sylla Ousseini

Son père a été tué en sorcellerie. Il cherche le secret de la puissance, se protège avec un crucifix, une ceinture-talisman, il va prier chez les Pentecôtistes. Attiré par les extrêmes, il porte le risque en lui et met les autres en danger. Ce goût de l’autonomie l’amène, plus que Toussaint, à mettre en question avec lucidité la soit disant loi du ghetto qui renforce le pouvoir des vieux pères.

« Nixon ce c’est pas moi, moi c’est Loss, mais ce film c’est ma vie. »

Loss Ousseini

La théâtralité des ghettomen était juste, constructive de sens dans un contexte africain de rue, mais elle pouvait paraître sur-jouée voire ridicule, dans un espace de représentation cinématographique largement codifié par les Occidentaux.

Sans reddition devant l’ordre établi, Il fallut quand même temporiser entre la nécessité d’ancrage dans le langage nouchi et l’adaptation au seul marché du “film africain” : L’Europe, les USA, l’Australie.

MISE EN SCÈNE

Réalisme à hauteur d’imaginaires

Le Bardot. San Pedro

Bronx Barbès est une histoire fictive construite sur une enquête ethnologique dans les ghettos d’Abidjan et de San Pedro entre 1997 et 1999.

Le récit est nourri de la philosophie des ghettomen pour lesquels l’idée de « liberté » est accrochée aux modèles consuméristes occidentaux, au pouvoir de l’argent, à la vitesse d’accaparement quels que soient les interdits.

La fiction s’impose. Les activités illégales doivent être librement évoquées et un contrat donner un statut d’acteurs de cinéma aux gens du ghetto.

« Les univers fictifs, loin d’être des apparences illusoires ou des constructions mensongères,
sont une des faces majeures de notre rapport au réel.
»

Jean Marie Schaeffer

Lynchage d’un ghettoman à San Pedro, novembre 1997

Scène du lynchage de Tupac Amaru. Maquillage 1999

Le « réalisme documentaire » du ghetto ne m’intéresse pas. Les jeunes gens au regard héroïné gesticulant en bas des murs, ou les scènes d’une rare violence, n’auraient rien apporté d’autre qu’une forme de voyeurisme, même accompagnées de témoignages qui auraient temporisé : principe de l’écriture “télévision” que je récuse.

Quant à l’autre face du ghetto, clandestine, cryptée, elle n’apparaît en observation directe que la nuit ou dans des espaces à part.

Bronx Barbès est un film enraciné, et non une imitation des apparences. Il se propulse dans l’envers des choses, vers ce qui les fait naître.

« C’est le réel qui écrit la première ligne, la deuxième, c’est moi

Pedro Almodovar

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Bande annonce
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Bronx Barbès – 1h46
Version « nouchi » français de rue

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« Une fiction lucide à l’extrême. Du toupet mais aussi une belle générosité. Bronx Barbès est un film terriblement humain. »

Le Monde – Thomas Sotinel

« Un film en prise avec la réalité. »

Le Figaro

« Une grande fable morale sur notre temps. »

L’Humanité – Emile Breton

« Accrocheur et séduisant. Eliane de Latour réussit de surprenantes scènes d’amour, parmi les plus sensuelles qu’on ait vu dernièrement sur un écran. »

Télérama – Louis Guichard

« Alliant la rigueur stylisée de la fiction à des dialogues d’une poésie crue et hilarante, Eliane de Latour rompt avec la vision sinistrée de l’Afrique. »

Le Point

Prix

Mention spéciale du Jury
Festival international de Locarno

Grand Prix
Festival du Film français – Albi

Prix d’interprétation
Anthony Koulehi Diaté Loss Sylla
Ousseni Festival français – Albi

Nominé au Prix Cyril Collard

Interview

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Canal Plus
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FR2

Festivals

Festival de Locarno
Première mondiale
Compétition internationale

Quelques sélections internationales

London International Film Festival
Festival International de Rotterdam
Rencontres Internationales du Forum de Paris
Europacinema, Viaregio
New York Black Film Festival
International Film Festival, Seattle
Feminale de Cologne
Black Film Maker Festival, London

Quelques sélections nationales

Festival du Film français, Albi
Festival International du Film d’Amiens
Indépendance et création, Auch
Festival de Cinéma de Colmar

Making off – Extraits

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Bronx Barbès de l’intérieur – 55 min – Making off – VF
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Enquête, casting – 7 mn
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Divination, starting blocks – 3 mn
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Tournage – 3 mn
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Festival de Locarno – 3 mn

Dossiers à télécharger

ÉQUIPE

Africains et Européens

Tournage au ghetto du Colosse

Bronx-Barbès a éte l’œuvre commune d’Africains et d’Européens liés par la complicité et la même envie d’entreprendre, raconter, révéler.

Dans un ghetto les vieux pères initient les fistons à leurs sciences. Sur le plateau, chaque vieux père européen (chef de poste) travaillait avec ses fistons. : le savoir du cinéma s’échangeait avec le savoir de la ville.

L’équipe ivoirienne était constituée de garçons de la rue rencontrés sur le terrain, et qui avaient échoué au casting. Sans avoir jamais approché un tournage, ils se retrouvèrent au son, à l’image, au costume, au décor, aux accessoires, aux effets spéciaux, à la régie.

Image et son Aaton

Pour avoir une image “Cinéma américain” comme en rêvaient les jeunes abidjanais, et garder de la souplesse dans les décors réels, il fallait des outils aussi sophistiqués que « tout terrain ».

Le tournage s’est réalisé avec deux caméras Aaton 35 mm, indispensables à Stéphane Fontaine, chef opérateur, pour se glisser dans le rythme des ghettomen.

Olivier Schwob, ingénieur du son, enregistrait avec le Cantar, le multipiste d’Aaton : il n’arrêtait aucune une scène, ni ne refusait un décor bruyant préservant l’immersion dans les lieux.

Tous les jours, 60 repas servis par l’équipe de Clémentine

Musique

Philippe Miller créa une musique originale à partir de voix a capela prises sur le vif. Il les enrichit avec des instruments occidentaux, contrebasse, clarinette basse.

Les morceaux additionnels sont vennu de groupes ivoiriens, Alpha Blondy, Anti-Pallu, Magic System, Tiken Jah Fakoly… Elles correspondaient à ce que l’on entendait dans la rue et dans les maquis.

LE GHETTO

Aller plus loin

En Afrique de l’ouest, avant la colonisation, des hommes trouvaient dans la guerre l’occasion de sortir de leur communauté où ils se sentaient obligés, enfermés.

Le goût du risque et les croyances en leurs protections magiques poussaient les plus courageux à chercher un destin individuel au péril de leur vie.

Nommés Bronx, Barbès, Beyrouth, Soweto, Boston… les ghettos s’accrochent à n’importe quel repli de la ville. Des jeunes gens mettent en scène une utopie en rupture avec une Afrique dénigrée, sale, ethnique, arriérée, sans avenir ; ils suivent en cela le désaveu latent dont l’Afrique fait l’objet au plan international.

« Chercheurs, grouilleurs, aventuriers »

Par leur socialité métaphorique, ils recomposent des “familles” avec des couples  —on est ‘go et gars’—  et des ordres de préséance. Ils s’érigent en individu-héros aux noms et aux réputations fantasmatiques. Ils jouent  —en vrai—  la mort plutôt que la honte comme Clint Eastwood ou Chaka Zoulou, héros légendaires. A travers ces amalgames, ils mettent en phase le village, la ville, la planète, le mythe.

Ils veulent se détacher du lot des anonymes en but aux abus de pouvoir, en court circuitant les temporalités sociales faites d’échecs et de recommencements. Les ghettomen se définissent comme des aventuriers, des chercheurs-créateurs qui ont leurs sciences. Quand ils sciencent loin, ils brûlent les étapes avec brutalité pour écrire une histoire qui commence par “Moi”.

©tomaBaqueni

Leur puissance fabulatrice les place dans un monde virtuel où l’on jouit et meurt réellement. En passant par l’illégalité, ils sollicitent le hasard comme une loi invisible de la destinée pour en changer le cours.

Le ghetto… C’est une langue, le nouchi. C’est un lieu de drogue. C’est le regroupement les stratégies possibles pour s’en sortir vite avec du mind. C’est une temporalité construite sur la vacuité (plutôt que le travail) et le En même temps est mieux (tout tout de suite). C’est une vie centrée sur les fêtes, les plaisirs, l’amitié, l’amour mais aussi leurs pendants, la trahison, la jalousie, la suspicion, la mauvaise foi, la destruction… C’est une sensation de mouvements et de jouissance immédiate, quitte à les rêver ou à se faire lyncher.

Mais c’est d’abord un rendez-vous quotidien pour des garçons et des filles.

« Sciencer loin »

Les ghettomen articulent les répertoires de toute provenance : normes fondées sur la dette envers les aînés, codes d’honneur et figures guerrières ancestrales, prophéties rastafaristes, révolte afro-américaine, slogans du néo-libéralisme, rêves petits bourgeois calqués sur les feuilletons brésiliens, valeurs émergées d’une occidentalisation ready made

J’ai une petite imagination sur la globalité des choses

Cyril

Noms des ghettos Soweto, Beyrouth, Texas, Colosse…
Nom de ghetto Tyson, Bill Clinton, Chirac, Pablo Escobar, Tarek Aziz…
Noms de gangs Bosniaques-ta-mère, Camora contrôle, Maffia…
Marques prisées Nike, Levis, Rolex, BMW, Lacoste…
Salutations Alors les guerriers, on dit quoi ?
Et les petits mouvements, c’est positif ?

C’était en 2000. Tout change très vite même si la philosophie qui porte ce langage vivant reste profondément la même.

Une profusion de signes marquent leur appartenance à la grande marche du XXIè siècle. Tout ce qui vient du Nord est origigi, original, empli de valeur intrinsèque alors que toute fabrique locale est considérée comme de la vulgaire copie.

Jamais d’acquis

©tomaBaqueni

Chacun est vieux père ou vielle mère d’un fiston ou d’une fistine. L’expérience la plus avancée dans le ghetto détermine les positions sociales de chacun. C’est une reprise du droit d’antériorité commun à de très nombreuses sociétés africaines. Avec des liens préférentiels qui lient les amis bien évidemment.

Il n’y a pas de hiérarchies figées mais des positions négociées entre individus. La loi du ghetto, constamment invoquée, est une « loi » qui varie selon les rapports de forces. Une légitimité pour des états de pouvoir transitoires. Tous se disent aventuriers, guerriers sans pitié, guerriers pleins, champions. Mais celui qui fait preuve de force et de prodigalité est entouré, tandis que le guerrier sans gloire aux mains vides reste seul.

Le ghetto est un lieu éphémère, un mouvement vers la liberté en même temps qu’un enfermement destructif. Rien n’est jamais acquis dans un lieu conçu par tous comme un passage vers la mort ou vers un avenir.

Que cherchent-ils dans ce quitte ou double ? « Être quelqu’un demain » répond Tyson.

« Personne ne vieillit au ghetto, tout le monde en sort, chacun a sa chance

Nixon

CLANDESTINER

Au-delà des mers

Port d’Abidjan ©tomaBaqueni

Le ghetto est un monde-tampon entre la grisaille familiale où se répète le même, et la possibilité, ailleurs, du différent, de l’individu, du hasard, du partage.

Lorsque cette quête de liberté se replie sur les déchaînements internes qu’aucune institution ne vient freiner, il faut chercher plus loin, concrétiser les espoirs surgis de l’avant scène d’un Occident fantasmé et foncer réellement vers les terres du nord qui riment à priori avec mouvement, propreté, célébrité, honneur, fortune.

« Tu vois fiston, c’est là qu’il faut aller en Italie, parce que là-bas,
il y a la mafia, le foot et le Vatican. Ca fait un tou
t.”

Toussaint à Simpliste

Émigrer, c’est « être plus », c’est prendre son destin en main avec le désir d’être reconnu dans son rôle de fils ou de filles qui sait être utile à sa famille, aux autres. Le fond de toute l’affaire !

FILMER LA VIOLENCE

Scène du viol

Toussaint : Je veux que ça se transforme en grossesse

Dans le film la violence est mise en scène du point de vue de ceux qui l’agissent. La scène du viol a choqué en Occident….

Des fistons sortent fiers et éméchés d’une grande fête, ils aperçoivent une fille, objet de jeu dans un premier temps. Elle gifle un des moqueurs. En une seconde, elle est réduite à rien. Orgueil éraflé, ils font exploser leur puissance testostéronée. Trois gaillards sur une frêle jeune fille.

Je raconte ce viol dans l’état de conscience des fistons quand la disparition de toute limite les transforme en électrons libres de la terreur soudain libérés de tout. En arrière fond, les vieux pères à qui il faut prouver son invincibilité.

«  Si tu ne fais qu’obéir tu restes le dernier de la nature. »

Tupac Amaru

Je filme froidement  —dans le regard de Toussaint réticent aux autres—  la mécanique abjecte du jeu de groupe à la rupture des digues quand la meute a l’avantage, quand la jeune fille devient une proie. Je change d’axe quand Toussaint se désolidarise et casse l’action.

Il m’a été reproché de ne pas être placée aux côtés de celle qui subit; et d’avoir ajouté de l’obscénité par le pardon de la victime à son bourreau.

Le film est sur les ghettomen, et on vient de suivre une fête d’où sortent les fistons qui, à ce moment là, deviennent les personnages lead de la scène. Et la proie cesse de l’être lorsque Toussaint lui offre une place en la relevant; il la recouvre de sa chemise, remet maladroitement ses cheveux en ordre. Elle se tient droite. Peut avoir un nom : Mariam.

Plus tard, elle reconquiert sa dignité en accordant son pardon à Toussaint renversant ainsi la relation : De passive, elle devient active. Et, à travers elle, à son tour, il trouve un chemin quand il lui dit après avoir fait l’amour :  « Je veux que ça se transforme en grossesse. Tu es la première qui me fait aimer l’amour ».

J’ai écrit ces scènes en m’appuyant sur les récits des filles des quartiers pauvres. Elles ont peur de la police et de la justice, n’ont pas de psychanalyste, ni d’associations de femmes maltraitées, encore moins de services de la mairie adéquats, et pas de parents prêts à entendre ce déshonneur.

Le pardon est une manière de dépasser la flétrissure. En donnant une chance à leur bourreau d’accéder au “common decency”, elles s’élèvent en effaçant l’image de leur asservissement.

Je préfère suivre les étapes qui construisent, déconstruisent, reconstruisent un être humain que de me jeter dans la compassion immédiate qui obstrue toute intelligence au profit d’un consensus humaniste mou.

REVUE DE PRESSE

France – Côte d’Ivoire – Mali

Sortie en France le 22 novembre 2000

©tomaBaqueni

Une fiction lucide à l’extrême. Du toupet mais aussi de la générosité. Un film terriblement humain.

Le Monde – Thomas Sotinel

Entre gangs et ghettos, un regard neuf sur l’Afrique. Accrocheur et séduisant. Eliane de Latour réussit de surprenantes scènes d’amour, parmi les plus sensuelles qu’on ait vu dernièrement sur un écran.

Télérama – Louis Guichard

Le film est une grande fable morale sur notre temps. Sans emphase, mais avec un infini respect de ses personnages.

L’Humanité – Emile Breton

Ce film étonnant qui n’est pas sans rappeler certaines productions Warner des années trente, comme « Les Anges aux figures sales ». Du réalisme oui, mais très stylisé par une mise en scène volontiers expressionniste, de la dénonciation dans le propos, des dialogues tranchants, des personnages emblématiques au premier plan, quelques touches d’action et un habile dosage entre la comédie et la tragédie.

La Voix du Nord

Bronx Barbès est un beau film, douloureux et drôle jusqu’à installer une heureuse humeur de tragi-comédie.

Midi Libre

Des acteurs excellents.

Le Nouvel Observateur – P. M

Rigueur stylisée de la fiction avec des dialogues d’une poésie crue. Eliane de Latour rompt avec la vision sinistrée de l’Afrique.

Le Point – F-G. L

Un film qui, au cœur du réel le plus âpre, décide contre tout sens commun d’en rire. Belle leçon qui excède le cinéma.

DNA – [Dernière Nouvelles d’Alsace]

Dans cette Afrique pas seulement violente mais énergique, créative, c’est un désir de vitesse qui s’exprime, une envie d’entrer dans le mouvement du nouveau siècle.

Télérama – Frédéric Strauss

Un regard passionné et passionnant sur l’Afrique. Une œuvre hors des sentiers battus et absolument remarquable.

La Provence

Un film fort en prise directe avec la réalité.

Le Figaro

L’amour prend parfois le dessus, le film d’Eliane de Latour a sa part d’émotion et de tendresse.

Le Canard enchaîné

Ailleurs

Il fallait soit être atteint de démence, soit tout simplement avoir la foi pour s’atteler à Bronx-Barbès qui s’apparente logistiquement et artistiquement à un tour de force. Un scénario extrêmement écrit, et d’une puissance évocatrice que n’aurait pas renié sur le papier le Scorcese de Mean Streets.

Ciné Live – Grégory Alexandre

Bronx-Barbès est un coup de poing à l’estomac, une œuvre inclassable, un « film d’action » qui amène à la réflexion, un « film d’auteur » plein de bruits, d’ardeurs, de fureur et de tendresse. Du jamais vu jusqu’à présent sur un écran de cinéma.

Revue Critique

On félicite Eliane de Latour pour ce sens du récit, de la mise en scène. Et on la remerciera chaudement de nous avoir présenté une Afrique humaine, sans défaitisme ni bonne conscience.

Ciné Libre – Rémi Jimenez

Un film magnifique consacré aux ghettos africains. Bronx-Barbès est un film passionnant, à nul autre pareil, un témoignage qui ne peut nous laisser indifférent.

Journal du Polar – Stéphane Bugat

Une coloration assez fantastique et poétique que les ruelles de l’Afrique telle qu’elle est, sans fioritures, finissent de transcender.

Aden

Lassée des clichés qui font de l’Afrique soit un continent maudit, soit une éternelle victime, Eliane de Latour signe un film coup de poing.

Zurban – Véronique Le Bris

Sortie en Côte d’Ivoire le 18 avril 2001

©tomaBaqueni

Plébiscité à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le film d’Eliane de Latour est en passe de battre le record de « Titanic ».

Le Monde – Juin 2001

Le film Bronx-Barbès, un succès de « l’autre face » de la Côte d’Ivoire. Eliane De Latour, fait un tabac dans les salles de cinéma en Côte d’Ivoire. Un véritable phénomène qui vient bousculer l’habituelle domination du cinéma américain sur le continent.

AFP Abidjan – O.M.J.

Bronx-Barbès crève présentement les écrans des salles de cinéma du pays. En deux semaines le taux d’entrées de Bronx-Barbès voisine celui du célèbre film « Titanic ».

J. D. – Firmin Koto

Bronx-Barbès est le film qui fait un tabac depuis deux semaines dans les salles de cinéma.

Gbich – Madouce

Depuis sa sortie en salle, le film d’Eliane de Latour fait un raz-de-marée. Samedi 21 Avril, 22h, une foule compacte attend devant l’entrée de la plus grande salle du cinéma « Les Studios ». Ce début tonitruant laisse augurer d’une belle carrière pour « Bronx-Barbès ».

Le Patriote – Yves Sangaré

Le cinéma ivoirien vers des lendemains meilleurs. Les prestations des jeunes acteurs de Bronx-Barbès augurent d’un bel avenir pour le cinéma de notre pays. Bronx-Barbès à voir absolument.

Soir Info

Bronx-Barbès le film culte de l’année vient de sortir. Une lueur d’espoir se lève pour le cinéma africain. Et également pour toute l’Afrique entière.

La Bombe – Elvis Adou

Le ghetto est une jungle où les faibles n’ont pas leur place. Mais « Bronx-Barbès » d’Eliane de Latour a su donner de cette vie une chaleur humaine.

Fraternité Matin – K.K. Man Jusu

Le tout Abidjan est en ce moment sous le charme d’un puissant film sur les ghettos africains. Bronx-Barbès a séduit chaque jour les cinéphiles par l’énergie des acteurs et ses dialogues hilarants.

L’Agora

« Tous ceux qui viennent voir Bronx-Barbès repartent contents. Car il y a de l’action, du suspens. Aussi faut-il souligner que techniquement, il n’y a rien à reprocher à ce film. Tout est rythmé du début à la fin. La direction d’acteurs est impeccable ». Réactions de Pascal Diékebré, responsable du programme cinéma.

Le Patriote – Yves Sangaré

Les beaux mouvements de caméra et les belles images ponctuées par la superbe prestation des acteurs font de Bronx-Barbès une œuvre qui vaut le déplacement.

Gbich – Mendozza y Caramba

Eliane de Latour a évité de tomber dans la caricature, le misérabilisme ou le sentimentalisme. Le film est fort et original, c’est une fascinante histoire fictive.

Notre Voie

Le mérite d’Eliane de Latour est grand. Celui de nous avoir montré qu’à côté des salons feutrés de la capitale, un lot important de gueux et d’indigents attendent inlassablement leur part du gâteau national.

Libéral – Bakary Nimaga

Bronx Barbès est joué par des amateurs dotés d’une capacité insoupçonnée. Un bon film qui nous ramène à nos réalités et à la vérité de la vie

Top Visage

Bronx-Barbès qui fait couler actuellement énormément de salive est classé au box-office et fait un carton au niveau des entrées. Soir Info Un film décapant. Rythme, vitesse, énergie, hilarité, poésie de la rue, Bronx-Barbès d’Eliane de Latour est un cocktail « explosif » d’ombres et de lumières des grandes cités urbaines africaines et du monde.

L’Agora – Kader Assoumane Bamba

Les scènes essentiellement tournées à Abidjan et San Pedro ont du rythme . La direction d’acteur est impeccable. Avec essentiellement des jeunes qui n’avaient auparavant jamais fait de cinéma. Une belle œuvre de fiction signée de Eliane de Latour.

Le Patriote – Liliane Tiépokin

Ce film veut effacer une image catastrophique du continent noir présentée en Occident. Un film qu’il faut absolument voir dans les prochains jours.

La Bombe – D.T.

Loin des clichés sur l’Afrique éternelle, elle [E de L] met en scène les jeunes marginalisés d’Abidjan. Entre violence, mythologie et histoire d’amitié, une nouvelle génération urbaine –les ghettomen- clame sa volonté de s’en sortir.

Volontaires – Yves Hardy

Sortie au Mali le 18 février 2003

Un des grands moments est la séquence des funérailles d’un des chefs de gang, au cours desquelles les hommes se défient à coup de surenchères de devises, dans une gestuelle de plus en plus ostentatoire, tandis que les femmes laissent couler leurs larmes. Ce film d’action fait de la parole un des sujets principaux. Il part du social, il va vers la légende.

Le Zénith Bale

Eliane de Latour a le mérite d’avoir montré aux Africains et aux Européens ce qui les unis : Bronx, Barbès, Soweto.

Le Soir de Bamako

Emotion africaine. C’est un remarquable long métrage tourné dans la capitale ivoirienne. Beauté, dureté, implacable justesse de ces 110 minutes de cinéma vérité.

L’Indépendant

Bronx-Barbès un chef d’œuvre de la Française Eliane de Latour. Avec de très belles images et un son parfait, le talent de la réalisatrice est confirmé. C’est un film à voir à tout prix. Surtout par les décideurs et par les jeunes.

Le Reflet

Une autre image de l’Afrique, différente de ce celle, réductrice, que les médias internationaux véhiculent et qui ne montrent que famines, complots, intolérances et dictatures.

Le Républicain

Bronx-Barbès : ce mélange d’humanité et d’inhumanité ; la beauté et la méchanceté habitent en même temps un même social.

Echos

Le film promet une réussite certaine sur les écrans de Bamako et bientôt des régions du pays.

Info Matin

Bronx-Barbès est le cri d’une réalité qui choque. Les curieux peuvent envahir les salles de cinéma du Mali.

L’Observateur

Sorties au Burkina, Niger, Bénin

Nous n’avons eu aucun retour de presse, ni de rapport de sortie de la Société de distribution Aïda. On sait seulement par ouï dire qu’il y eu une grande affluence dans les salles.